Si j’étais une femme, je porterais des mini-jupes. Si j’étais un homme, j’irais à la gym tous les jours. Connaissez-vous ces phrases?
L’un des énormes défis du prof de FLE qui enseigne à partir du niveau A0 – en tout cas pour moi – c’est de se faire comprendre, rapidement, sans trop nuancer les propos. On mime, on fait des grimaces, on dessine, on fait des clins d’œil, on utilise des symboles qu’on croit évidents pour tout le monde, on exploite à fond les clichés. Si l’on représente une maison, c’est avec une cheminée, un arbre et de jolis rideaux dans les fenêtres. Si l’on explique une famille, c’est maman, papa, les enfants (deux de préférence) et un chien (et une voiture). Et tout le monde comprend! Et si l’on dessine une femme, elle a des cheveux longs et porte une jupe, et un homme est obligatoirement en pantalon, parfois on lui rajoute un chapeau. Bref, on représente le monde de manière pas trop subtile. Et après, il nous arrive d’être un peu mal à l’aise. On joue avec nos élèves à ce jeu dans lequel le monde est noir et blanc, pour nous faciliter la tâche. Et c’est innocent, pardonnable, tout à fait justifié : du moins on essaie de penser de cette manière.
Suis-je féministe ? Je constate amèrement que parfois oui, parfois non. Je ne milite pas, mais je sais poser des limites. Je n’essaie jamais de convertir mes élèves ou qui que ce soit, mais je réagis quand on dépasse les bornes…
La sacrée claque de ma vie de femme-prof de FLE ? « Bon boulot, bravo les gars ! » Il y a des gens qui aiment nous laisser un ou deux mots encourageants, des remerciements pour notre travail. Et c’est très, très précieux, je vous assure, j’adore ça. Mais: « Bravo, les gars! » c’était une phrase adressée à toute l’équipe des Zexperts. Nous, les Zexperts, on rigole pas mal, on est cruels, gores, parfois « limite » envers nous-mêmes et tout ce qu’on voit autour de nous ! Un jour, on publiera un recueil de nos blagues les plus pourries et qui nous font pourtant rigoler… Mais ce jour-là, je n’avais pas trop envie de rire. Suis-je un gars ? Ou ce sont seulement les gars de l’équipe qu’il faut féliciter ? Seuls les gars sont dignes de félicitations ? Le recherché prénom « Ewa » peut passer pour masculin ? Ou peut-être le site est en bleu, il y a un revolver et il n’y a pas de fleurs ? On n’a pas encore fait d’activité autour du rouge à lèvres (si en fait, mais c’est Benoit), c’est pour ça? « Bravo, les gars! ». Et la seule fille de l’équipe a les boules !
Ce sont des moments où, pour ainsi dire, je me réveille. Je sors de ma zone de confort, si vous voulez, du monde où tout va bien vers un monde un peu plus inconfortable pour mon bien-être.
Je feuillette un des recueils de supports d’apprentissage (je ne vais pas citer le titre, je ne suis pas méchante), que j’aime bien pour ses listes de vocabulaire. Je m’arrête un peu sur certains dialogues.
Dialogue 1. Dans un magasin d’informatique une cliente veut savoir comment utiliser l’ordinateur. Le gentil vendeur lui explique: « Voilà, pour l’allumer, vous appuyez sur cette touche.»
Dialogue 2. Jacques et Charles sont en train de déguster du caviar quand Catherine et Sylvie rentrent du shopping. L’une s’est acheté un manteau en cachemire, l’autre : une paire de superbes bottes.
Dialogue 3. Une femme veut regarder un drame, un homme un match de football. Ils négocient.
Le monde est si simple, n’est-ce pas ? Les femmes sont connes, sentimentales et concentrées sur leur apparence physique et les hommes contrebalancent cela (il y a des dialogues sur les pêcheurs et les bricoleurs dans ce bouquin, bravo !). Soucieux/soucieuses de transmettre du vocabulaire nécessaire, on oublie ce qui l’entoure. On tombe dans le piège du sexisme, qui est si facile, car si répandu, si naturel.
Un recueil de grammaire (une publication très sérieuse) proposait – pour travailler l’hypothèse – un exercice basé sur un texte de « Cosmopolitan » (sic!) intitulé: « Si j’étais un homme ». Si je me rappelle bien, une des phrases ressemblait à ça : Si je (être) un homme, je (siffler) dans la rue des filles comme moi. J’avoue, j’ai fait cette activité, et qui plus est, dans un groupe exclusivement féminin. J’en rougis encore. Comme je suis une fille bien sage, j’ai succombé à l’autorité des auteurs et des éditeurs. Mea culpa. J’aurais mieux fait d’écrire aux auteurs: « Si je (rédiger) un recueil de grammaire, je (utiliser) plus mon cerveau ». Nous, les profs, on doit aussi utiliser nos cerveaux.
Un jour, j’ai proposé à mes élèves A1 une simple activité dans laquelle ils étaient censés mettre en couples trois hommes et trois femmes représentés sur des photos en justifiant leur choix. Ils on mis une femme aux cheveux longs, vêtue d’une robe à fleurs en couple avec un type en costume-cravate. Justification ? « Elle n’aime pas travailler. Il travaille au bureau et il gagne de l’argent. » Et que fait un/une prof de FLE dans cette situation ? La première réaction: il/elle applaudit la phrase correctement construite. Et ce n’est qu’ensuite qu’il/elle peut poser la question : mais enfin pourquoi ? Il est bien d’encourager la réflexion sur ses propres convictions. Très souvent on répète les choses parce que « c’est comme ça ».
En inventant des activités et en les proposant à mes élèves, j’évite de représenter une idéologie ou une philosophie quelconque. Suis-je féministe? Pour moi, ce n’est pas important de le déclarer à mes apprenants. Ça fait partie de ma manière de travailler. En même temps, j’essaie d’introduire discrètement la thématique. Et j’observe les réactions dans les débats qui s’ouvrent.
Ma manière de travailler, c’est de jeter un pavé dans la mare, avec une vidéo, une activité apparemment innocente, qui montre pourtant comment les gens pensent. Confrontés les uns aux autres, les apprenants sont capables de défendre leurs idées, mais aussi de… dire des bêtises. J’essaie d’ouvrir un espace pour que ce type d’énoncés soit réglé au niveau du groupe. Pendant mes cours, on a le droit de dire, et je ne cesse pas de le répéter: « Je ne suis absolument pas d’accord avec toi ! »
Une de mes activités préférées, c’est celle où les élèves sont censés créer une histoire dont le personnage principal est soit un homme, soit une femme. On peut voir à quel point les schémas narratifs masculins et féminins sont divergents, qu’on représente très souvent les mêmes clichés d’un homme tout puissant et d’une femme qui attend ou éventuellement joue le rôle de lady Macbeth. Les gens sont intimidés en analysant leur récit. J’ai atteint mon objectif.
Pareil pour une activité sur les adjectifs possessifs, où il faut attribuer des objets aux membres d’une famille. Qui aura une bouteille de vin et qui un ordinateur? À qui appartient la grosse culotte et à qui les clés de voiture? Les apprenants sont à fond dans « c’est à lui, c’est à elle », mais en même temps ils dévoilent leur point de vue. De mon coté, un simple « pourquoi? » évoque parfois des réflexions très profondes. Ou alors on attribue les objets aux personnes dans « un monde idéal ». Et ça, ça fait une différence.
Dans une autre activité (vous la trouverez en Zone Interdite),«Voyage en Orient Express» (une activité un peu méchante sur les préjugés), il faut choisir des compagnons de voyage en train. Parmi les personnages, on trouve « une prostituée de Berlin »,« une féministe pure et dure », « une Roumaine portant un enfant dans les bras ». Or, l’écrasante majorité des personnes (j’ai fait cette activité des dizaines de fois) veut voyager avec la prostituée, en rejetant fermement la féministe et la mère (oui, parce que la maternité – « l’enfant peut faire du bruit tout le temps » – est un facteur plus décisif que la nationalité). On prend alors nos décisions et on les analyse. Est-ce que toutes les féministes sont agressives ? Est-ce que toutes les mères avec leurs gosses sont chiantes ? Avec de telles questions les élèves deviennent du coup plus sobres, ils s’arrêtent un peu sur ce qu’ils viennent de dire. Ils sortent à leur tour de leur zone de confort.
Oui, parce que je suis d’avis qu’il y a trop de réactions impulsives dans nos comportements, des réactions ancrées par la culture dans laquelle on est enracinés. Amélie parle du pouvoir de la langue, et de la discrimination qui commence avec les formes du masculin qui prédominent dans les noms des professions ; ou encore de la forme masculine des adjectifs qu’on donne aux élèves comme une forme de base, la forme féminine étant considérée comme un dérivé. Personnellement, je trouve que le problème ne se trouve pas là. La neutralité de la langue ne doit pas forcément entraîner l’égalité. Avec un langage neutre on peut répéter les mêmes clichés. C’est pour cela que je suis plutôt traditionaliste : je ne suis pas contre la forme « boulanger (-ère) » à condition qu’on respecte les deux PERSONNES (et oui, ça m’énerve de devoir utiliser le masculin ici!). Je n’introduis pas non plus tous les noms de professions au masculin et au féminin. Désolée, mais le mot « cheffe », je le trouve un peu caricatural. Je ne parle même plus de l’épineux « maître» que les élèves innocents et insouciants vont transformer – par analogie – en « maîtresse »…
Cependant, quand j’essaie d’expliquer le masculin et le féminin en dessinant (mes dessins sont de vraies œuvres d’art, comme, je suppose, la plupart des vôtres :P), j’essaie de représenter une paire nue. Oui, avec de petites feuilles de figuier sur le sexe. Les élèves sont un peu embarrassés, mais pas trop. Et j’évite de cette manière la jupe.
Bon, j’ai trop écrit. Je profite seulement de l’occasion pour partager l’adresse d’un de mes sites favoris, où vous trouverez plein de ressources pour discuter du sexisme avec vos élèves. Il est, heureusement et malheureusement, très souvent mis à jour et complété.
http://jesuisunepubsexiste.tumblr.com/
La conclusion? Le sujet du sexisme fait couler de l’encre partout, mais pas sur les sites de FLE (si je ne suis pas au courant, informez-moi). Et pourtant, on crée dans nos classes des situations d’échange et de communication autour de chaque domaine de la vie. Les problèmes du sexisme, de la discrimination, des préjugés, de l’intolérance, on les rencontre tous les jours, à chaque occasion. Moi, je m’y oppose tout doucement, en observant, en introduisant des sujets difficiles. Et, avec Amélie (je ne ferais pas ça sans elle), j’essaie de faire le premier petit pas vers la fin du sexisme automatique dans les classes de FLE.
Les commentaires sont à vous .
Merci à toutes les deux !
Le sexisme est partout, alors oui il est aussi dans la classe de FLE. et aussi dans les manuels FLE, et merci de souligner cet aspects des choses que j’ai si souvent remarqué. Comme par exemple, dans les manuels de français professionnel, le fait que les patrons soient à majorité des hommes, et qui dictent à leurs assistantEs les choses à faire… (un exemple parmi tant d’autres).
J’ai remarqué aussi, en 10 ans d’enseignement FLE, que, (dans les cours de FLE adressés, diront-nous, à une classe moyenne professionnelle, sans difficultés sociales majeures) la majorité des apprenants sont des apprenantEs. Alors, parfois, oui, il y a de la complicité face à ce sexisme ordinaire trouvé dans les manuels (parfois ce sont mes apprenantes qui le soulignent, tellement je ne le remarque plus….) ou face à des remarques un peu limites d’apprenants “mâles”. Je me suis demandé souvent pourquoi cette sur-représentativité des femmes en cours de langues. J’ai l’impression que c’est parce que souvent, les femmes ont plus besoin de cours pour faire évoluer leur carrière, ajouter des compétences, etc, que les hommes. Je ne sais pas si c’est vrai. c’est une remarque complètement empirique.
Voilà ce que vos deux articles m’ont inspiré.
Merci !
Merci, c’est une remarque très intéressante. En Pologne, où je vis et j’enseigne, le français est considéré comme “une langue que les filles préfèrent”. D’où la majorité des femmes dans mes classes. C’est, bien sûr, une analyse pas trop approfondie du problème:) mais ce cliché est très profondément ancré ici.
Bonjour et merci a toutes les deux pour ces réflexions intéressantes qui sauront, je l’espère, alimenter la réflexion de nombre de professeur-e-s.
Concernant les métiers, c’est vraiment compliqué cela dit. Je reprends l’exemple de boulanger/boulangère… Je connais une femme boulanger qui refuse d’être appelée boulangère car le mot désigne à l’origine la femme du boulanger et qu’elle le trouve donc très péjoratif… Ainsi, on a donné un féminin à nombre de noms de métiers, mais on a parfois utilisé certains noms pré-existants choisis sans trop de réflexion sur ce qu’ils véhiculaient. Bref, on n’en a pas fini avec cette question !
Merci pour cet article! Evidemment, il y a du sexisme dans le cours de FLE et c’est toujours intéressant de pouvoir en débattre avec les élèves. Intéressant aussi de voir leur vision du monde, et les bousculer un peu , parfois.
“je ne suis pas d’accord” sur le masculin! On donne le masculin parce que c’est le genre non marqué. J’avais un prof à la fac qui disait que pendant ces cours, il donnait les noms et les adjectifs au féminin pour que les élèves puissent “entendre” la terminaison et connaitre la lettre muette du masculin. Peut-être que je le ferai, quand j’aurai des débutants…
Bref, merci pour cet article et merci de nous faire réfléchir sur nos pratiques de classe!
Effectivement, je crois que une ou deux fois en presentant les adjectifs a mes classes A1, j’ai commence par le feminin, pour la meme raison (mais comme je ne suis pas extremement systhematique, parfois je le fais de maniere “traditionnelle”). Merci de ton commentaire!
Intéressant comme réflexion. Comme vous je ne suis pas d’accord avec la neutralisation de la langue d’Amélie, mais vous posez toutes les deux des questions auxquelles je n’avais pas forcément prêté attention. J’ouvrirais donc les yeux… oO
Merci ! :)
Merci a toi de ton commentaire!
« Bravo, les gars! », qui ne voit que c’est un anglicisme de construction du plus mauvais effet ? (Thank you, guys). Et qu’il est là le ridicule de l’expression (et non dans son machisme supposé).
“Les femmes sont connes, sentimentales et concentrées sur leur apparence physique”. Je vous laisse le choix du mot “conne”, mais allez donc vous balader dans la vraie vie un peu, et vous verrez comment cela fonctionne, notamment au niveau des relations hommes/femmes pour 99% des Européens.
“une femme qui attend” : combien de fois avez-vous fait de vous-même le premier pas pour aller à la rencontre d’un homme qui vous plaît ?
“il y a trop de réactions impulsives dans nos comportements, des réactions ancrées par la culture dans laquelle on est enracinés.” Mais laissez un peu les gens vivre, et notamment ceux qui ont justement une culture et une identité propres. Elle devient quoi la plante, lorsque vous la déracinez ? Elle dépérit. Eh bien, c’est exactement pareil avec les personnes, figurez-vous ! Vous êtes là pour apprendre le Français ou pour laver le cerveau des gens façon 1984 ?
“Désolée, mais le mot « cheffe », je le trouve un peu caricatural.”
Ce n’est pas bien de résister aux ordres de la Kommandatur !!! :-D
“j’essaie de représenter une paire nue. Oui, avec de petites feuilles de figuier sur le sexe. Les élèves sont un peu embarrassés, mais pas trop. Et j’évite de cette manière la jupe.”
On touche le fond.
Ceci étant, le comique de la situation, c’est que tout ce beau monde en train de déconstruire la langue et la culture à coup de crétineries sans nom, pourra dessiner une burka d’ici quelques années au train où vont les choses en lieu et place d’un Adam et d’une Eve.
“Allez vous balader dans la vraie vie”… Cela amène, il me semble, un débat très intéressant: est-ce la société qui fait les clichés, ou les clichés qui font la société?
Selon moi, les deux s’influencent. On peut utiliser ces clichés comme un baromètre pour se rendre compte de l’état de la société. Et on peut aussi, lorsqu’ils ne nous plaisent pas (et non, cela ne nous plaît pas que les femmes soient considérées comme des êtres inférieurs ou inexistants), agir sur eux en modifiant notre comportement, notamment par le langage.
Dans le cadre d’un cours de FLE, je comprends tout à fait qu’on soit gêné de faire tous les raccourcis simplistes qu’on s’efforce de ne pas faire dans la vraie vie (lorsqu’on a compris l’importance de cet effort, ce qui n’est visiblement pas le cas de Macho FLE). Et je salue l’initiative d’Ewa et d’Amélie; chacune à votre manière, vous avez décidé de développer un regard critique et d’en faire profiter les apprenants. Et proposer un regard critique n’a rien à voir avec un lavage de cerveau. Bravo mesdames!
Merci de ton commentaire, et je me repete: ca me donne des ailes de voir que vous (tous) reagissez et partagez vos opinions. Je pense que la societe a tres souvent interet a entretenir et nourrir certains cliches. La reaction de Macho FLE motre que des qu’on y touche, la rage est enorme.
Bonjour à tous,
Tout d’abord encore bravo pour votre travail et merci de le partager avec nous tous!
Jeune prof de FLE, un peu en découverte des manuels et du travail des autres, ce genre d’articles me paraît essentiel pour nous faire prendre conscience de ce que véhiculent nos cours. Cela ouvre la réflection, on changera ou pas sa façon d’apporter un sujet, mais de manière plus consciente, ce qui est important. Provoquer le débat en cours est essentiel, et faire réfléchir les participants de la classe sur ce que leur langue et le français, ou leur culture, présupposent, est toujours enrichissant. Il me semble qu’enseigner une langue étrangère, c’est avant tout enseigner à adopter d’autres points de vue et à accepter plus d’options qu’on n’avait pas envisagées. Rien à voir avec un “lavage de cerveau”, au contraire, il s’agit d’aider à appréhender un ensemble de cultures qui ont en partage le français en s’interrogeant sur ses représentations et sur celles des autres. Je ne pense pas que les apprenants attendent d’un cours de FLE une représentation de la “réalité” où l’on enseignerait des “vérités culturelles” telles que “les femmes ne font pas le premier pas” et “elles sont sentimentales”.
Pour ma part, j’espère que le FLE ne cessera jamais de progresser dans le sens de l’ouverture et de la tolérance, et qu’on n’arrêtera pas d’enseigner cet art typiquement francophone que sont l’argumentation et la réflexion.
À “Tout ce beau monde en train de déconstruire la langue et la culture à coup de crétineries sans nom”, merci de continuer à réfléchir et à nous faire réfléchir! Ma vie de jeune prof serait bien moins riche sans des sites comme le vôtre…
Merci de votre commentaire. Un peu inconsciemment, j’ecris tres souvent en pensant justement a des profs debutants. Je me souviens que j’etais un peu perdue aux debuts de mon travail, surtout quand il s’agissait des questions plus “ethiques” que techniques. Voir que mes reflexions se trouvent utiles, ca me donne des ailes! Merci encore une fois!
merci Ewa Rdzanek pour votre réflexion, il est toujours utile de débattre et de changer les idées pour qu’il y ait fécondité et richesse. Mais permettez-moi de vous dire que le sexisme dont vous parlez peut ne pas être mis dans une langue à dessein ou bien peut être le fruit d’une culture déjà instaurée et qui subsiste toujours et la changer pourrait provoquer un dérèglement dans la langue comme celui opéré dans l’environnement lorsque la main de l’Homme (excusez-moi pour le terme:) )a voulu agir à la place de Dieu et Ses lois de la nature. Je pense que la femme a sa place que l’homme ne peut pas lui prendre et l’homme aussi. ceci ne veut aucunement dire que la femme est inférieure à l’homme au contraire ils sont égaux. personnellement lorsqu’on trouve une femme chef ça lui enlève toute féminité et lorsqu’un homme prend la place d’une femme ça lui enlève sa virilité: chacun a sa place que personne ne peut lui contester. et si on concourait à l’égalité les femmes seraient les premières perdantes: en faisant une aventure et en voulant entrer dans une grotte l’homme ne va pas inviter la femme à entrer en lui disant “les femmes d’abord” et il y a plusieurs exemples. A mon avis ce à quoi il faut donner une grande importance c’est le fond et non la forme. on a beau répéter dans certains pays qui se prétendent démocratiques qu’il ne faut pas martyriser les enfants et les femmes et en guerre tout passe:( Permettez-moi aussi de régir à “j’essaie de représenter une paire nue. Oui, avec de petites feuilles de figuier sur le sexe. Les élèves sont un peu embarrassés, mais pas trop. Et j’évite de cette manière la jupe.” Je pense qu’il faut tenir compte des sentiments des apprenants, leur religion…
Après tout nous autres on est pas fâchés de trouver des noms comme “une sentinelle, une vigie, un lycée…” laissons donc les choses comme ils sont et réfléchissons plutôt sur les valeurs, la tolérance et les mots ayant un sens noble.
Merci
Merci pour ce texte rafraîchissant !
Article qui fait réfléchir, merci meuf. (ok, je sors)
Je fais aussi l’activité des trois couples, mais j’en profite pour rappeler que le mariage homosexuel est possible en France (et pas dans le pays où je travaille, la Chine). Les élèves cherchent tellement à faire de couples de même sexe qu’ils en oublient d’être sexistes.
Tellement vrai hélas. La preuve, il y a toujours des rageurs pour nous donner des leçons de façon agressive. Sinon ce serait pas drôle !
Prenons un peu de hauteur. On fait ce qu’on peut à notre échelle pour éviter ces raccourcis sexistes.
Ma préférée : « Si je (rédiger) un recueil de grammaire, je (utiliser) plus mon cerveau », il faut l’éditer!
Je pioche très souvent des idées sur votre site qui m’a tellement apporté cette année…que j’en ai changé ma façon d’envisager les cours, de les faire vivre ainsi que mon rapport à mes élèves. Parfois je surfe simplement pour le plaisir de faire de belles découvertes d’articles, de vidéos, d’idées ou de jeux. Alors chapeau. Vraiment. Et mille mercis.