Accédez à toutes les ressources pour 80€ par an.

10 ressources gratuites

Découvrez comment préparer de meilleurs cours plus rapidement !

Maxime Girard
11 janvier 2017
B1, B2, C1, C2

Parler de sexe en FLE: la sexualité des Parisiens (B1 et +)

par | 11 Jan 17

Attention, sujet sensible, la zone interdite du site n’a jamais mieux porté son nom ! Aujourd’hui, je vous propose donc de débattre de la sexualité des Français dans votre cours de langue (sans jeu de mots :) ).

L’activité est basée sur la compréhension écrite d’un texte provenant du journal 20 minutes disponible ici. Le texte décrit un sondage sur les habitudes et pratiques sexuelles des Parisiens. Le sondage révèle, entre autres, de grandes différences dans ce domaine entre les Parisiens et le reste des Français.

Donnez le texte à lire à vos apprenants puis distribuez  la fiche suivante (ce n’est pas une fiche de compréhension écrite mais un support de conversation.

questionnaire-sexualite-parisien

Ensuite, demandez aux apprenants de répondre aux questions 1 à 5 à l’écrit puis de présenter oralement leurs réponses (on peut aussi y répondre uniquement oralement en forum en passant la parole d’un apprenant à un autre).

Attention, dans l’activité 1, on aborde de front la question de la pertinence de ce sujet (le sexe) en classe. J’ai fait ce choix car je pense qu’il faut mettre les pieds dans le plat et laisser les apprenants libres de donner leur avis. Donc faites attention à bien jauger votre groupe avant de lui proposer cette activité !!

Pour la question 3, les apprenants peuvent aussi trouver quelques réponses dans le texte (trouver des raisons qui peuvent expliquer que les Parisiens ont une sexualité plus débridée que le reste des Français).

Cette activité pose un bon nombre de questions : dois-je aborder ce thème en classe ? Dois-je donner du vocabulaire concernant le sexe aux apprenants ? N’est-ce pas trop vulgaire ? Mais n’est-ce pas aussi utile pour l’apprenant qui pourra se retrouver confronté à ces mots s’il va en France ? De vraies questions de fond qui nous mettent face à nos pratiques de classe, nos objectifs mais aussi nos valeurs… un vrai dilemme, quoi ! Moi, j’adore me poser ce genre de questions. :)

Merci de vos retours ou réprimandes en commentaires ! :)

Maxime Girard

Maxime Girard

Professeur de FLE à Varsovie, j’adore les jeux de société depuis tout petit et forcément, pendant mes cours, ça se ressent ! Mon credo c’est de faire parler un maximum les apprenants, même les petits niveaux, sur tous les sujets, les plus inhabituels aussi.

10 ressources gratuites

Découvrez comment préparer de meilleurs cours plus rapidement !

15 Commentaires

  1. julie

    ouah ! Alors là bravo (sans ironie !). L’as-tu utilisé en classe ? Je suis SURE que bon nombre des apprenants de français ont des lacunes dans leur apprentissage, et parfois voudraient parler de sexe en français, ou du moins voudraient comprendre quand ils en entendent parler ou lisent des articles à ce sujet !!!
    Je vais essayer (au sens de : essayer d’oser…) de faire cette activité en cours particulier, avec un étudiant qui habite à Paris, et qui je pense peut être la “cible” d’un tel article… je ferai un retour dans les commentaires. Parce que pour mes groupes, là, franchement je n’ose pas. Peut être à tort. Tu as raison, il faut jauger le groupe, et notamment leur besoin en la matière (sans jeu de mots ah ah ah) (difficile de parler de sexe quand même hein ?), leur intérêt, leur pudeur etc….
    merci pour l’idée et le support !
    Julie

    • Maxime Girard

      Je l’ai testée en classe la semaine dernière (groupe B2+ d’apprenants polonais, 8 personnes) et ça a très bien marché. J’ai été vraiment surpris car les apprenants ont vraiment apprécié de traiter ce sujet et avaient beaucoup beaucoup beaucoup à dire (en particulier sur la comparaison avec les comportements sexuels dans leur pays). N’aie pas peur de tester ça en cours : j’ai évité toute question personnelle dans l’activité, les apprenants exprimant des généralités sur les Parisiens et les habitants de leur pays, ce qui n’est, somme toute, pas vraiment une source de gêne.
      Après, si tu souhaites aller plus loin, je pense qu’il peut être utile d’apporter le vocabulaire courant et aussi vulgaire autour de la sexualité en particulier si tes apprenants vont partir en France. Mais là, c’est déjà un peu plus risqué car la vulgarité et les mots crus peuvent déranger certains. Pour ma part, je demande simplement à mes apprenants s’ils veulent découvrir ce vocabulaire et chacun peut poser son veto. Il ne faut jamais forcer les choses sur des sujets de ce type. D’ailleurs, tu peux aussi faire de même pour introduire ce sujet, c’est ce que j’ai fait avec mon groupe. J’ai demandé : “Voulez-vous que l’on parle des comportements sexuels des Français pendant cette séance?”
      Voilà:), bonne chance!!

      Maxime

    • Amélie

      Bonjour,
      Oui sujet intéressant, je dis souvent qu’en France on adore parler de sexe, de politique et de religion (évidemment pas tout le monde et pas partout), sujets assez tabous ici aux Etats-Unis dans pas mal de contextes….
      Merci pour toutes ces activités/sources!
      Par contre, Julie, personnellement, j’hésiterais à le faire en cours particulier (mais tu connais mieux l’étudiant que moi, bien sûr). Juste une appréhension en plus: ça peut être bizarre un tête à tête sur la sexualité avec un apprenant… Je suppose que ça dépend de la relation de confiance établie en amont, etc…

      • Ewa Rdzanek

        Bonjour, je pense que ça dépend aussi de l’âge de l’étudiant, ou plutôt de sa maturité. Je vais tester cette activité la semaine prochaine avec mon élève qui a 15 ans de plus que moi, mais avec qui j’ai abordé tant de sujets différents que je ne crois pas que celui-ci puisse lui poser problème. En outre, ça parle de la sexualité des Français, et parler des “autres” à priori ne demande pas à l’élève de sortir de sa zone de confort. C’est très malin, ça :)

        • Chak

          Et vous pensez que15 ans de plus que vous l’empêchera de commettre des bêtises!!? Surtout si vous me confirmez que c’est votre vraie photo!! Et c’est ligitime pour lui , je pense!!

          • Benoit Villette

            Euh, sauf erreur de ma part, je crois que l’élève dont parle Ewa est une femme (et peut être même qu’il s’agit d’un cours par skype). Donc on se détend ;)

          • Ewa Rdzanek

            Pour vous répondre, je peux seulement constater que la maturité du prof peut aussi s’avérer utile lorsqu’on aborde des sujets hors du commun.

  2. Iwanna

    Très intéressant, on a toujours besoin de connaitre ce genre de vocabulaire dans une nouvelle langue. Ca permet de ne pas être trop décalé dans certains moments!
    J’ai une amie qui a travaillé ce texte en classe: http://www.liberation.fr/societe/2008/02/06/loue-studette-contre-pipe_25076 . Sujet très très délicat, mais j’ai assisté à son cours et elle était à l’aise avec le sujet. C’est passé crème alors que ses étudiants étaient tous de pays très religieux: musulmans, orthodoxes et chrétiens… Ca a créé le débat sur la crise du logement.

  3. Maga

    Bonjour!
    je ne résiste pas au jeu de mots: vous etes des sexperts désormais!!!
    Merci de proposer des activités aussi originales…on testera!

    • Benoit Villette

      C’était facile et tentant, mais vous êtes la première ;)
      Et on attend bien sûr vos retours de tests.

  4. Roxane

    Bonjour,
    Interessante initiative mais… Il y a quelques fautes dans le document, c’est dommage ! Exemples :”Les Parisiens n’ont pas de valeurS”, il faut un “s” sans quoi le sens est different ; ou encore “justifiez-LA”, il n’y a pas d’accent. De meme, pour la question 3, il serait mieux d’employer le subjonctif “… que les Parisiens AIENT une sexualite plus debridee”.

    Pardon pour mon absence d’accents, je suis sur un clavier qwerty.

  5. Aurelie

    Bonjour !

    J’ai utilisé cette activité avec un groupe d’étudiants de l’université de Vienne (Autriche), partant faire un séjour Erasmus en France (donc de niveau B1 environ). Ça a très bien fonctionné. Débat très animé, esprit critique, rires, nouveau champ lexical… Très bonne initiative

Soumettre un commentaire