Pour retrouver tous les cours précédents, et les suivants quand ils seront publiés (probablement pendant l’année scolaire 2022-2023), c’est ici.
Trentième cours de FLE avec un groupe de débutants
Activité principale : conjugaison (bête et méchante)
Aujourd’hui, j’ai fait une chose que je n’aime pas du tout faire, mais que mes apprenants aiment : de la grammaire explicite, pas du tout inductive, en mode “à l’ancienne”, “c’est moi qui t’explique” et “talk and chalk” (expression de prof pour dire qu’on fait avec une craie et en parlant, donc sans matos ni gadgets). J’ai donc passé l’ensemble du cours à expliquer comment on conjugue les verbes au présent, en écrivant plein de choses au tableau, mais en gros, pour arriver au schéma suivant : 
Je ne sais pas s’il est nécessaire que je vous explique comment ça fonctionne, je pense que le résultat est assez parlant. Bien sûr, ça ne prend pas en compte tous les cas, c’est évident, mais ça donne une base de fonctionnement. Mon objectif est d’arriver au fait que :
- même s’il y a beaucoup de choses à apprendre par cœur pour la conjugaison, il y a certaines règles, certains points réguliers.
- une fois qu’ils ont compris le système, plus besoin de leur donner toute la conjugaison d’un verbe (et donc, plus besoin de l’apprendre) : il suffit de donner les bases, comme indiquées en bas à gauche du tableau.
On pourrait analyser pas mal ce choix de ma part de faire cela de manière un peu “classique”. Quelques réflexions rapides :
- Les apprenants apprécient, notamment parce que c’est exceptionnel. Du coup, un peu de grammaire bête et méchante, c’est presque original pour eux (c’est la première fois après 30 cours).
- Je pense que j’aurais pu introduire l’ensemble de la conjugaison des verbes en ER plus tôt, cela aurait facilité le reste.
- Tout cela est passé de manière assez évidente parce qu’on avait déjà vu certains verbes (comme pouvoir, devoir…) à la conjugaison complexe. Ils avaient par ailleurs déjà manipulé beaucoup de verbes sous différentes formes. Du coup, la compréhension du système est facilitée par le fait que les verbes sont déjà connus et qu’il y a une forme d’intuition qui a déjà été mise en place grâce à tout ce qu’on a fait ensemble en cours.
Devoirs :
Pour pallier à mon erreur dans les devoirs du cours précédent, j’ai distribué à tout le monde la fiche suivante qui est tirée du miniZ sur le présent. On a pris le temps de faire un ou deux exemples, et je leur ai demandé de préparer l’exercice pour le cours suivant. 
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Très juste. C’est pénible mais il y a un moment où il faut les faire ces schémas. Comme vous dites, c’est à faire quand ils ont déjà vu/utilisé les conjugaisons et non pour les faire découvrir.
J’ajoute deux choses 1) on peut les faire sur vidéo, et leur demander de les regarder en devoir; comme ça nous(prof) on le fait une fois seulement (laisse béton quand t’as trois cours de débutants)… et puis les capsules vidéo c’est tendance
2) Le problème c’est le suivi de leur part. on leur montre quelque chose sur lequel ils devraient continuer à réfléchir, avec les nouveaux verbes. Or, selon leur background éducatif, tous les apprenants n’ont pas le même rapport à la grammaire. Va falloir envisager des piqures de rappel ?
Vous avez raison, Benoît.
Parfois, il faut travailler à l’ancienne, à la demande et au besoin de comprendre de nos ètudiants (es).
Nous, aussi, les prof, nous rappelons les verbes de notre langue maternelle, ça c’est une bonne ressource pour faire comprendre les différentes personnes et formes verbales.
Ils/Elles aiment ce genre de schéma…et nous servent comme ressource, occasionnellement, lorsque nous travaillons avec des textes simples.
Je fais, également, de cartes mentales en utilisant les verbes les plus employés et leurs conjugaisons.
On travaille, actuellement, sur les types de texte. Et la grammaire “à l’ancienne”, à mon avis, est indispensable, comme source de correction et de compréhension.
Merci, Benoît, pour le mélange.
Mónica Dufou
Et le deuxième groupe? Je ne vois pas le verbe finir écrit sur le tableau..