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Dorota Padzik
14 janvier 2019

Comment exploiter des images en classe ?

par | 14 Jan 19

Cet article accompagne une vidéo d’Espace Formations FLE, un espace de formation continue pour profs de FLE animé par Les Zexperts FLE et l’Institut Français de Pologne.

Comment exploiter des images en classe ?

Les images sont partout

Nous vivons dans une société visuelle. Des images, des photos, des émoticônes, des vidéos, tout ça appartient à notre vie quotidienne. On a l’impression que quand notre ami nous envoie un message sans émoticônes, il est fâché ou de mauvaise humeur. On ne devrait donc pas s’étonner que pendant nos leçons, les images ont aussi une grande puissance. Puisque on est entourés d’images, notre vie quotidienne est une mine d’or de ressources visuelles tout prêtes. On peut chercher des photos sur Internet ou dans la presse, utiliser des cartes postales, de vraies photos, des affiches, des publicités et des vidéos. La seule limitation est notre imagination et puisqu’elle n’a pas de limites…

Les images est un support didactique qui peut être exploité de maintes manières. Grâce aux images, on peut proposer des  activités multiples à tous les niveaux pour atteindre différents objectifs, on peut faire parler, discuter, négocier les apprenants, découvrir ou réviser le lexique, travailler la grammaire ou même faire écrire les apprenants.

Pourquoi utiliser les images ?

Qu’est-ce que ça donne ? D’abord, l’image ne se limite pas à ce qu’elle montre mais elle peut transmettre une idée, faire penser les apprenants à une personne ou une situation. Et ce qui est très intéressant, c’est la variation de ces associations : chaque apprenant peut “voir” quelque chose de différente sur la même image. Elle donc plus stimulante qu’un mot ou un texte.

De plus, les images développent la créativité des apprenants puisqu’elles donnent un contexte et suscitent des émotions ce qui favorise la mémorisation des mots.

Comment utiliser les images ?

On va vous montrer plusieurs modalités du travail avec un paquet de 50 images choisies pour vous que vous trouverez ci-dessous :

images (1)

En créant ce paquet on les a soigneusement sélectionnées pour qu’elles permettent de créer des associations imprévues et donc d’amener des réactions inattendues. C’est important parce qu’on veut encourager les apprenants à sortir du cadre, à utiliser les mots et les structures qu’ils n’utilisent pas d’habitude.

  • Le classement

Pour familiariser les apprenants avec le lexique et les idées présentées sur ces images, on propose une activité de classement. Cette idée d’Agnès marche très bien même avec les apprenants A1.

  1. Les apprenants travaillent en petits groupes et ils classent 10 images que vous leur avez distribuées en différentes catégories qu’ils doivent définir.
  2. C’est à eux de négocier au sein du groupe pour d’abord imaginer les catégories et ensuite faire les classements.
  3. Puis, ils présentent aux autres leur classement.
  4. Vous pouvez initier les discussions : « ah bon, moi j’aurais plutôt classé comme ça… » ou « pourquoi vous avez classé cette image comme loisirs ? », etc.

Quel est l’intérêt de cette activité ? On travaille le lexique associé aux images, en faisant discuter les apprenants sur le sens des images, en leur faisant nommer les éléments présents avec des mots qu’ils connaissent et les aider à découvrir de nouveaux mots en cherchant des synonymes ou d’autres mots de la même famille.

  • Le brise-glace 

Ce paquet peut être aussi utilisé en tant qu’une activité de brise-glace qui marche dès le niveau A1. Avec cette activité, vous travaillerez le lexique de la présentation et la production orale.

  1. Vous mettez sur la table 9 images bien visibles.
  2. Vous demandez à tour de rôle à chaque apprenant de choisir une image qui lui correspond et d’expliquer pourquoi (Dans sa réponse, il peut utiliser les constructions : parce que j’aime / je déteste / ça me rappelle / je pense que…).
  3. De temps en temps, vous changez tout ou une partie des images du lot.

C’est une manière sympathique de faire connaissance qui peut être utilisé avec tous les niveaux. La complexité des justifications formulées par les apprenants dépendra de leurs compétences linguistiques.

  • La création d’une histoire 

Pour faire parler les apprenants, on peut leur demander d’inventer une histoire. Cette activité peut être utilisée dès le niveau A2.

Vous donnez à vos apprenants une dizaine d’images et vous leur demandez d’en relier au moins 5 entre elles en imaginant un récit.

Vous diriez « rien d’original » ? Mais avec ces images, ce n’est pas tellement facile. Grâce à une énorme variété de sujets et d’idées, aucune association entre ces images n’est évidente.  Et c’est ça l’intérêt. La nature du récit dépend de vos objectifs. Si vous voulez réviser le passé composé, vous pouvez leur demander de répondre avec leur histoire à la question “Qu’est-ce Jean-Michel a fait le week-end dernier ?” Pour travailler le futur proche, on peut demander “Qu’est-ce que Brigitte va faire pendant ses vacances ?”etc. Vous pouvez ajouter des contraintes de toutes sortes comme des mots ou structures à utiliser.

  • Les connecteurs logiques

Avec ces illustrations, on peut aussi attaquer la grammaire. Dans le paquet, on a mis une liste de connecteurs logiques.

  1. Les apprenants, par deux ou en petits groupes, piochent deux images et un connecteur qu’ils mettent entre ces deux images.
  2. Ils doivent créer une phrase en reliant des images piochées par leur connecteur.

    Par exemple : le connecteur « même si” et deux images : l’une avec un bateau, l’autre avec une personne triste – „Même si j’ai fait une croisière en méditerranée, je suis triste”.

    On peut aussi proposer une variante orientée sur les structures de comparaison et sur les hypothèses.

  • Donner des conseils 

Si on parle de la grammaire, on peut utiliser ces images pour travailler les conseils.

  1. On met sur la table 15 images et on pose une question, p.ex. « Qu’est-ce qu’il faut faire pour être heureux ? », « Comment devenir riche ?», « Comment être en forme ? », etc.
  2. Les apprenants doivent donner des conseils (en utilisant l’impératif, la structure „il faut” ou le subjonctif) en s’inspirant des images sur la table.
  • Le collage thématique 

Pour faire un collage thématique, il nous faut toutes les images et une question, par exemple « Qu’est-ce que tu feras dans 20 ans ? », « Tes prochaines vacances ? » « Qu’est-ce que tu ferais si tu étais riche ? ». Les apprenants discutent ensemble en utilisant les images qui contiennent leurs réponses à ces questions. Pour aller plus loin, lisez l’article d’Ewa sur les collages thématiques.  

Pour aller plus loin

Sur le blog vous trouverez encore quelques articles sur l’exploitation de différentes images en cours.

Voilà quelques-unes de nos idées. N’oubliez pas que cette liste n’est pas exhaustive. Avec notre paquet d’images, la liste d’activités ne finira jamais. N’hésitez pas à partager vos idées dans les commentaires. Créons cet espace d’échange tous ensemble.

 

Bon cours !

 

Dorota Padzik

Dorota Padzik

Je suis prof de français dans une école à Varsovie. J’y teste mes nouvelles idées et méthodes d'enseignement. J’adore encourager mes apprenants à parler en créant une ambiance favorable aux échanges.

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1 Commentaire

  1. Philippe

    Merci beaucoup pour ces activités (classement, brise glace) qui fonctionnent vraiment bien !
    Et les réponses et explications sont très étonnantes. Tout s’est fait dans la bonne humeur, et cette activité plait beaucoup aux apprenants.
    Merci encore pour toutes ces ressources !

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